Bonjour
À défaut de préparation (c’est-à-dire, en l’absence d’une clause particulière prévue et rédigée dans les statuts de la société), le plus souvent, l’entreprise, faute de personnalité juridique, va disparaître. Elle va se trouver morcelée pour pouvoir faire face à la charge d’impôt, par manque d’organisation, par une impossibilité de poursuivre son exploitation.
Quant aux héritier naturels du chef d’entreprise, ils vont certainement récupérer des droits, mais aussi des obligations (les dettes de l’entreprise envers ses créanciers). Relevons cependant que même l’héritier qui a accepté purement et simplement la succession peut toujours demander au juge d’être déchargé, dans les cinq mois de sa découverte, d’une dette successorale qu’il avait des motifs légitimes d’ignorer au moment de l’acceptation.
Pour répondre à votre deuxième question : je tiens à souligner ici un point important : l’ordre juridique pour le règlement de la succession de l’entreprise prend nécessairement beaucoup de temps.
Bref, la disparition brutale du chef d’entreprise représente un réel danger patrimonial dans sa composante active (perte de revenus) et dans sa dimension passive (dettes et obligations professionnelles peuvent affecter le patrimoine familial). À ce stade, je ne saurais que trop recommander la conclusion d’un contrat d’assurance qui ouvrira la perception d’une indemnité venant compenser le préjudice financier résultant du décès ou de l’invalidité du dirigent auto-entrepreneur.